Intéressé par les questions mémorielles depuis sa fondation en 2005, l’Atelier Interdisciplinaire de Recherche travaille depuis plusieurs années sur la question des monuments et des usages du passé. Frappé lors des différents voyages d’études par l’érection de nouveau mémoriaux et le déboulonnement ou la plongée dans l’oubli d’autres monuments, l’Atelier s’est attaché à comprendre le développement des politiques mémorielles et l’évolution des pratiques commémoratives. Si l’Allemagne, l’Espagne ou les Balkans peuvent sembler incontournables sur ces problématiques, le cas genevois offre des perspectives intéressantes et permet de confronter les regards sur le passé et de réfléchir sur la construction de la mémoire. Dans un pays épargné par les conflits mondiaux et qui n’a plus connu d’affrontement depuis plus d’un siècle et demi, il était intéressant de questionner le rôle, la fonction et la forme des monuments qui s’élèvent aux quatre coins de la ville. Sur le modèle du Fonds d’art contemporain de la Ville de genève qui recense les oeuvres d’art dans l’espace public, l’Atelier cherche a répertorier les monuments et les mémoriaux qui rythment le paysage urbain en leur redonnant un sens et en expliquant leur histoire.